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Depuis 2020, hormis les politiques de gestion de la crise sanitaire mondiale, rares furent les sujets aussi polarisants que le télétravail. On aime ou on déteste! Certains ne sauraient plus s’en passer alors que d’autres désapprouvent avec énergie ce mode de travail qui a connu un essor sans précédent, dû à la pandémie. Mais comme les médias nous annoncent la fin prochaine du confinement, la question se pose : est-ce que le télétravail n’est qu’une contrainte passagère ou est-ce une évolution de la réalité des travailleurs et de leurs employeurs ? Une étude internationale menée par Anita Kamouri, cofondatrice d’Iometrics, nous explique pourquoi la progression du télétravail ne fait que commencer…
Un fait qui a marqué l’imaginaire dès les premiers efforts de confinement mondiaux, est la réduction spectaculaire du trafic et de la pollution en général. Bien entendu, personne n’est dupe, on sait très bien que le développement durable n’est pas encore la priorité du monde des affaires … Cependant, l’impact positif du travail à distance sur l’environnement, imposé par la crise, nous a fait entrevoir les bénéfices environnementaux de nos nouvelles pratiques qui résultent aussi en une amélioration de la qualité de vie chez l’employé et en gain de capital sympathique chez l’employeur.
La réticence des décideurs d’entreprise envers le travail à distance est essentiellement motivée par un déficit de confiance. Ils ont tendance à se méfier de leurs employés, dès qu’ils perdent la capacité d’une surveillance directe, « à vue » . Cette résistance est d’autant plus marquée chez les gestionnaires qui pratiquent la microgestion… la réalité est que l’on a beau « respirer dans le coup » de nos employés on n’a pas plus le contrôle sur ce qu’ils font dans leurs cubicules que s’il était chez eux dans leur pantoufle. Ça fait plus de 40 ans que les experts affirment que la gestion au résultat est la meilleure pratique possible et, actuellement, même les dirigeants les plus récalcitrants ne peuvent que le constater. Les résultats priment sur le sentiment de contrôle des gestionnaires, un point c’est tout.
La désolation causée par le coronavirus sur l’économie n’est pas près d’être oubliée par les dirigeants d’organisation, les entrepreneurs et les actionnaires. Beaucoup d’entreprises durent mettre fin à leur activité commerciale. Parmi tous les compromis et pirouettes que la majorité des sociétés ont faits pour maintenir à flot leurs navires, le télétravail est indéniablement la bouée de sauvetage qui a pu assurer la survie de plusieurs d’entre elles. Ce fait ne peut être ignoré des décideurs en général et des investisseurs en particulier. Intégrer le télétravail permet de mieux se préparer à toutes éventualités pour l’avenir.
La baisse des coûts fait le bonheur des responsables de trésorerie. Le recours massif au travail à distance a dévoilé qu’il est possible d’être plus productif tout en réduisant notre parc immobilier. Ce constat est appuyé par des études d’occupation d’espaces de bureaux qui nous apprennent que, de toute façon, les employés en présentiel ne sont à leur poste que 50 à 60 % du temps ! Si on ajoute à cela les économies sur les frais d’exploitation des entreprises ayant goûté au travail à distance, il n’est pas surprenant que les directeurs financiers se fassent de plus en plus les ambassadeurs du télétravail.
Avant la crise 80 % des employés souhaitaient déjà travailler à distance, au moins à l’occasion. Actuellement 56 % des travailleurs en Amérique du Nord occupent un emploi compatible à ce mode de travail. Plus les employés travail de la maison, où sont exposés à une forme ou l’autre du travail à distance, plus ils appréciaient et adoptent ce nouveau paradigme. Ils en sont généralement plus heureux et engagés avec moins de stress généré par les déplacements, les standards vestimentaires, etc. Le capital humain apprécie tellement ce mode d’opération que plus du tiers des télétravailleurs accepteraient une réduction de salaire pour conserver cette option.
Faisons-nous une raison, on n’est pas près d’arrêter de télétravailler!
Des formations gratuites, des rabais exclusifs et bien plus encore!